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Commémoration de l’Armistice.

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La guerre laisse derrière elle près de 10 millions de morts ou disparus dont 1,4 millions de Français.

L’armistice a été signé le 11 novembre 1918 dans la forêt de Compiègne à 5h15, il entre en vigueur à 11h, le bruit de la signature se répand dans toutes les communes de France grâce aux cloches sonnées à la volée, comme un écho inversé au tocsin de la mobilisation du 1er août 1914.

Symbole fort du soulagement des Français, de la paix retrouvée, les cloches ont sonné ce 11 novembre 2018 pendant 11 minutes pour rendre hommage aux poilus morts pour la France et raviver le sentiment d’unité nationale ressenti par les Français le 11 novembre 1918.

A 10h30 le père SCHADECK a présidé la messe du souvenir à l’église de la Nativité en rappelant tous les sacrifices des soldats et des familles. Des témoignages ont été lus et Suzanne PARIS a récité un poème de l’abbé BOLLOT curé de Sermaize pendant 45 ans:

Ils n’avaient pas 20 ans quand, au bruit des tocsins,

Tous, délaissant foyer, frère et sœur, père et mère,

Coururent, cavaliers, artilleurs, fantassins,

Gaiement monter la garde à notre frontière.

Ils n’avaient pas vingt ans quand le DROIT méprisé

Jeta sur tous les vents son appel de détresse;

Mais, à la LIBERTE, chacun d’eux fiancé,

Lui voua son ardeur, lui promis sa tendresse.

Ils n’avaient pas vingt ans quand, vidés par la MORT

De leur sang généreux, au pays, à la FRANCE

Ils s’offrirent, joyeux, dans un dernier effort.

Ils n’avaient pas vingt ans quand sur leurs corps meurtris

La GLOIRE s’est levée; et, de plus en plus dense,

S’étale avec la CROIX sur leurs tombeaux fleuris.

Le défilé accompagné par « Musique Champagne Parade » s’est ensuite rendu jusqu’à la mairie pour commémorer l’armistice devant le monument aux morts.

Martine MILLOT maire de Sermaize a rappelé dans son message, les sacrifices vécus par les Français, le souvenir des millions de morts, blessés ou mutilés qui combattaient pour la liberté.

103 jeunes hommes de Sermaize ne sont pas revenus des champs de bataille et 21 sont morts des suites de leurs blessures, 12 civils ont été tués ou asphyxiés. 116 soldats français sont décédés sur notre territoire dont 20 n’ont pas été identifiés.

Un des symboles de notre commune lors de cette guerre, est notre Fontaine sur la place principale de notre cité, elle est restée « debout » témoin des terribles bombardements lors de la première bataille de la Marne du 6 au 12 septembre 1914 et lors des combats qui ont suivi. Cet ouvrage a résisté alors que le Sermaize d’avant guerre était bien mort et où rien ne subsistait de sa vie économique et de son histoire.

Cent ans après, les membres du conseil municipal et moi-même, avons souhaité restaurer cette fontaine et la mettre à l’honneur, étant restée seule au milieu des ruines. L’entreprise GHM de SOMMEVOIRE qui réalise les travaux nous avait assuré de son retour le 15 octobre, malheureusement, malgré mes relances téléphoniques auprès de la direction, elle ne reviendra à sa place qu’au début du mois de décembre.

Aujourd’hui nous rendons hommage à tous les morts pour la France et à nos poilus. La première guerre mondiale a marqué à jamais la mémoire collective et, nombreux sont les évènements qui retracent ce moment de notre histoire depuis 2014.

Après avoir remercié tous les acteurs de cette commémoration, Martine MILLOT a félicité tout particulièrement les élèves et les collégiens: Vous participez à un moment très important, le devoir de mémoire est essentiel pour ne pas oublier le passé et surtout respecter la paix en Europe et dans notre pays.

Message de M. Le Président de la République:

Un siècle.

Un siècle que l’Armistice du 11 novembre 1918 est venu mettre un terme aux combats fratricides de la Première Guerre mondiale.

A cet affrontement interminable nation contre nation, peuple contre peuple. Avec ses tranchées pleines de boue, de sang et de larmes. Ses orages de feu et d’acier qui grondaient par tous les temps et déchiraient les ciels les plus calmes. Ses champs de bataille éventrés et la mort, omniprésente.

Le 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France. Depuis Compiègne où l’Armistice a été signé à l’aube, il se propage jusqu’aux champs de bataille.

Enfin, après quatre interminables années de bruit et de fureur, de nuit et de terreur, les armes se taisent sur le front occidental.

Enfin, le vacarme funeste des canons laisse place à la clameur allègre qui s’élève de volées de cloches en sonneries de clairons, d’esplanades de grandes villes en places de villages.

Partout, on célèbre alors avec fierté la victoire de la France et de ses alliés. Nos poilus ne se sont pas battus pour rien ; ils ne sont pas morts en vain : la patrie est sauvée, la paix, enfin, va revenir !

Mais partout, aussi, on constate le gâchis et on éprouve d’autant plus le deuil : là, un fils pleure son père ; ici, un père pleure son fils ; là, comme ailleurs, une veuve pleure son mari. Et partout on voit défiler des cortèges de mutilés et de gueules cassées.

Françaises, Français, dans chacune de nos villes et dans chacun de nos villages, Françaises et Français de toutes générations et de tous horizons, nous voilà rassemblés en ce 11 novembre.

Pour commémorer la Victoire. Mais aussi pour célébrer la Paix.

Nous sommes réunis dans nos communes, devant nos monuments aux morts, pour rendre hommage et dire notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont défendu hier mais aussi à ceux qui nous défendent aujourd’hui, jusqu’au sacrifice de leur vie.

Nous nous souvenons de nos poilus, morts pour la France. De nos civils, dont beaucoup ont aussi perdu la vie. De nos soldats marqués à jamais dans leur chair et dans leur esprit. De nos villages détruits, de nos villes dévastées.

Nous nous souvenons aussi de la souffrance et de l’honneur de tous ceux qui ont quitté leur terre et sont venus d’Afrique, du Pacifique et d’Amérique sur ce sol de France qu’ils n’avaient jamais vu et qu’ils ont pourtant vaillamment défendu.              

Nous nous souvenons de la souffrance et de l’honneur des dix millions de combattants de tous les pays qui ont été envoyés dans ces combats terribles.

Françaises, Français, nous sommes aussi unis en ce jour dans la conscience de notre histoire et dans le refus de sa répétition.

Car le siècle qui nous sépare des terribles sacrifices des femmes et des hommes de 14-18 nous a appris la grande précarité de la Paix.

Nous savons avec quelle force, les nationalismes, les totalitarismes, peuvent emporter les démocraties et mettre en péril l’idée même de civilisation.

Nous savons avec quelle célérité l’ordre multilatéral peut soudain s’écrouler.

Nous savons que l’Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l’Allemagne, est un bien plus fragile que jamais.

Vigilance ! Tel est le sentiment que doit nous inspirer le souvenir de l’effroyable hécatombe de la Grande Guerre.

Ainsi serons-nous dignes de la mémoire de celles et ceux qui, il y a un siècle, sont tombés. Ainsi serons-nous dignes du sacrifice de celles et ceux qui, aujourd’hui, font que nous nous tenons là, unis, en peuple libre.

Vive l’Europe en paix !

Vive la République !

Et vive la France !

Les enfants des écoles Marcel AYME et Jeanne D’ARC ont rappelé les noms des civils et militaires morts pour la France durant le conflit 14-18.

Deux gerbes de fleurs ont ensuite été déposées au pied du monument aux morts par les personnalités accompagnées d’enfants des écoles.

Après la sonnerie aux morts par « Musique Champagne Parade » l’assemblée a observé une minute de silence, moment de recueillement à la mémoire des morts pour la France.

A l’issue de cette cérémonie, Martine MILLOT a tenu a remercier chaleureusement  tous les musiciens de « Musique Champagne Parade », et plus particulièrement Christian COLLIGNON, qui ont accompagné toutes les cérémonies pendant de nombreuses années. Leurs  prestations étaient d’une très grande qualité, ils ont su par leurs interprétations créer l’émotion et donner une toute autre dimension aux manifestations patriotiques.

“Mémoire dHomme” et Le Souvenir Français perpétuent le souvenir des soldats morts pour la France avec le numérique. Une application, qui permet de géolocaliser leurs tombes et appréhender leur histoire personnelle au sein de la grande Histoire, a été inaugurée ce 11 novembre au cimetière de Sermaize.

Pierre Marie DELABORDE président du Souvenir Français a remercié l’assemblée d’être présente à cette inauguration qui permettra de faire rayonner encore l’histoire de ces femmes et de ces hommes qui ont donné leur vie pour notre liberté. Il a rappelé que la mission principale du souvenir français est Entretenir, se Souvenir, Transmettre.

L’application permettant la géolocalisation des tombes permettra d’inscrire la découverte des tombes « Mort pour la France » dans la modernité technique, la visite se fait par téléphone ou tablette. Les élèves du collège LOUIS PASTEUR avec leurs enseignants Mme SERRYN et M. CELINO ont recherché et écrit les destins individuels de chaque combattant: trois tombes de soldats, trois histoires d’homme dont il faut se souvenir. Le parcours du soldat est illustré par des textes, des images et du son.

Grâce à cette application, l’histoire va être à la portée du plus grand nombre et notamment des plus jeunes.

Cette application permettra également de « fixer » définitivement les tombes familiales des « Mort pour la France » dans les cimetières communaux.

Fernand  Achille REMY 32 ans né le 2 novembre 1882 à Sermaize, décédé de la fièvre typhoïde le 8 décembre 1914.

    Mort pour la FRANCE

-Anicet Eugène Luc  LALLEMENT 23 ans né le 24 janvier 1895 à Sermaize, tué par l’ennemi le 24 octobre 1918.

    Mort pour la FRANCE

-Lucien Eloi PREVOST 36 ans né le 13 décembre 1882 à Sermaize, décédé le 18 juin 1918 des suites de maladie.

    Mort pour la FRANCE

Martine MILLOT maire de Sermaize a félicité le président du Souvenir Français ainsi que les collégiens, M. CHANTIER principal du collège et son adjointe Anne RAIMBAULT,  les professeurs d’histoire Brigitte SERRYN et M. CELINO pour cette initiative qui permettra d’ouvrir l’histoire au plus grand nombre et notamment aux plus jeunes.

Claude GUICHON président de la Communauté de Commune a félicité tous les acteurs de ce devoir de mémoire: Toutes ces actions contribuent à sensibiliser les générations futures qui ont cette chance de n’avoir pas connu les atrocités par ceux dont nous voulons, dont nous avons le devoir d’entretenir la mémoire.

Florent ROCHEDIX inspecteur d’Académie, directeur adjoint des services de l’Education Nationale a souligné que le travail de transmission de la mémoire aux plus jeunes, passe par des applications modernes: « Elle permet aux plus jeunes de s’intéresser à l’histoire et à ceux qui l’on faite grâce aux nouvelles technologies ».

Le rêve de tous les combattants, c’est que ça ne reviennent jamais, message de Charles de COURSON député à la jeunesse, leur rappelant qu’il ne faut pas se croire à l’abri des guerres et vous qui n’avez connu que la paix, il faut la maintenir.

A la mémoire de ceux qui se sont battus pour la liberté, le député a cité les vers écrits en 1913 par le poète Charles PEGUY tué au combat le 5 septembre 1914.

Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.

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