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Hommage aux victimes de la déportation.

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En souvenir de la libération des victimes de la déportation, une cérémonie s’est déroulée vendredi soir devant le monument aux morts.

Les porte-drapeaux, les sapeurs-pompiers, les représentants des associations patriotiques, les élus, « Musique Champagne Parade » se sont rertrouvés devant le monument aux morts.

La cérémonie fut marquée tout d’abord par le message de Martine MILLOT maire de Sermaize qui a cité les noms des Sermaiziens décédés ou qui ont connu l’enfer de la captivité dans les camps. Puis Gérard LAMBERT adjoint a lu le message des déportés de M. le secrétaire d’état auprès du ministre de la défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.

Une cérémonie marquée également par le dépôt d’une gerbe de fleurs près du monument par Florence LOISELET conseillère départementale et Martine MILLOT maire de la commune.

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Message de Martine MILLOT, maire de Sermaize:

Nous sommes rassemblés ce soir pour commémorer le souvenir des victimes et des héros de la Déportation lors de la seconde guerre mondiale.

Les années passent mais nous n’oublions pas la tragédie et les souffrances supportées par 10 millions d’hommes, femmes et enfants qui sont entrés dans les camps de la mort. Ce sont des êtres humains, pères, mères, amis, voisins, collègues de travail qui ont été déportés, torturés, affamés, assassinés.

Chaque année, dans de très nombreuses communes françaises, nous citons les noms de ceux et de celles qui ont connu l’enfer des camps de concentration. Plusieurs Sermaiziens sont partis et ne sont pas revenus de ces convois – Messieurs Marcel CHAUVOT, Albert LECLERC, Emile MURA, Robert PATOUX sont décédés à MATHAUSEN et à BUCHENWALD..

Madame Marguerite CHABANOIS et Monsieur André RISSE ont connu aussi l’enfer de la captivité successivement pour ce dernier dans trois camps :, BUCHENWALD, DORA, DACHAU.

La folie meurtrière nazie et leur délire de supériorité raciale ont tué d’innocentes victimes et ont frappé aussi ceux et celles qui ont courageusement lutté contre l’oppression – les résistants ont payé un lourd tribut pour défendre, leur pays, leurs libertés.

Nous ne devons pas oublier les horreurs commises par les criminels de guerre mais nous devons nous souvenir surtout de la force de ces hommes et de ces femmes qui ont eu la capacité de lutter contre les injustices, contre la déshumanisation.

Les anciens déportés et leurs familles nous ont transmis leur histoire. Cette transmission du souvenir est essentielle pour beaucoup d’entre nous qui n’ont jamais vécu la guerre et les régimes totalitaires afin de ne jamais oublier ce que l’humain a eu de plus destructeur.

Les récits des témoins de la déportation ne doivent pas s’arrêter ; la mémoire ne doit pas disparaître –La minute de silence que nous allons observer dans quelques instants revêt une grande importance mais nous nous exprimons aussi avec des mots pour nous aider à vaincre l’oubli et surtout il nous faut transmettre aux jeunes générations les récits des témoins de la déportation, à notre tour de raconter et faire en sorte que leurs messages survivent à leur auteurs, c’est notre devoir de mémoire . Il fait de la connaissance du passé un atout pour le futur.

Même si, malheureusement, la folie humaine frappe encore aujourd’hui par l’idéologie de certains qui tombent dans le fanatisme religieux ou le racisme ; les évènements récents que notre pays et d’autres subissent le montrent. Nous devons témoigner, ne jamais oublier ces 5 années terribles du 20ème siècle. .

Pendant l’année 1942, en France, la déportation connaît une brusque accélération à partir du mois de mars, suite à l’adoption par les Allemands, de la « solution finale » qui signifiait l’extermination de tous les juifs d’Europe.

Dès lors, un millier de camps de concentrations vont être construits et 10 millions de déportés vont entrer dans ces camps de la mort.

Dans un de ses ouvrages, le Docteur GOUDE, déporté décrit le camp de NATZWEILLER en Alsace, plus connu sous le nom de STRUTHOF : « J’y arrivai le 19 mai 1944 – à notre entrée nous fûmes tout de suite impressionnés par nos frères de misère, leur démarche d’automates, la fixité de leur regard, leur aspect squelettique indescriptible et inégalé ailleurs. J’ai connu beaucoup de camps ( Buchewald – Weseling- Dachau – Auschwitz), nulle part, je n’ai ressenti de pitié plus douloureuse qu’au Struthof. C’était l’abrutissement complet, les coups toute la journée, la pitance diminuée, les redoutables expériences dites scientifiques des greffes humaines et des chambres à gaz.

Ce texte n’est qu’un très court témoignage de la tragédie subie par ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants auxquels nous devons en ce soixante dixième anniversaire de la Libération des camps de concentration accorder nos pensées et notre devoir de mémoire.

Cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’Histoire mais bien vers notre présent et notre avenir.

Nous avons tous la même légitimité à vivre, à exister dans ce qui est notre propre Histoire, notre culture, notre civilisation, notre religion ou nos convictions.

Nous sommes là pour rendre hommage à tout ceux qui ont été déportés et honorer la mémoire de ceux et celles qui ne revinrent jamais des camps de la mort. Cette cérémonie n’est pas uniquement tournée vers l’histoire, mais bien vers notre présent et notre avenir.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre attention.

Message de M. le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire:

MESSAGE DES DÉPORTÉS

 » En cette journée dédiée au souvenir de la libération des camps nazis de concentration et d’extermination, nos pensées vont d’abord vers les souffrances de celles et ceux qui y sont morts.

Nous voulons aussi rendre hommage aux déportés qui, grâce à la solidarité face à la tyrannie, ont survécu malgré l’horreur de leur situation. Sans équivalent dans l’Histoire, ces camps de la mort avaient pour principe la supériorité de la « race aryenne » et pour conséquence l’élimination de leurs opposants et l’éradication par des méthodes de mort industrielle de plusieurs millions de femmes, d’hommes et d’enfants.

En 1946, le procès de Nuremberg, fondé en partie sur le témoignage des déportés a permis d’élaborer la notion juridique de crime contre l’Humanité, suivie en 1948 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations Unies. Les déportés pouvaient donc penser que les tragédies qu’ils avaient vécues ne se reproduiraient pas.

En ces temps d’inquiétude et de menace pour l’avenir de l’Humanité, il convient de dénoncer toutes les doctrines de haine, de racisme et toutes les violations des libertés fondamentales dont tout être humain doit pouvoir se prévaloir.Notre hommage d’aujourd’hui n’aurait pas de sens si nous ne prenions pas l’engagement de poursuivre la lutte pour la liberté et la solidarité entre les peuples, conquêtes fragiles qu’il faut défendre sans faiblesse.C’est l’éducation aux valeurs civilisatrices de paix et d’humanité, l’enseignement de la morale de l’engagement et du devoir civique à l’école qui constituent les plus belles promesses de liberté, d’égalité et de fraternité en France et dans le monde.

Ce message a été rédigé conjointement par

la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.)

la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.)

la Fondation pour Mémoire de la Déportation (F.M.D.)l’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.

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